Parmi les vingt-six romans initialement sélectionnés, c'est celui de Yannick Grannec qu'a distingué cette année le Prix des Libraires. Décerné par l'ensemble de la profession, ce prix récompense un auteur francophone n'ayant pas encore obtenu de prix littéraire majeur.
La lauréate, graphiste et passionnée d'histoire des sciences, nous transporte, dans ce premier roman, de la Vienne des années 1930 à l'Institute for Advanced Study de Princeton, suivant le fil de la vie et de l'œuvre du grand mathématicien Kurt Gödel. Originalité romanesque, ce fil est tiré par la propre femme de Kurt, Adèle, ancienne danseuse de cabaret qui, en exil dans un monde de savants qui lui est étranger, aura sans cesse cherché à s'y faire une place. À l'ombre de son mari, certes, mais toujours présente pour le protéger contre ses « démons ».
La Déesse des petites victoires a paru chez Anne Carrière. Tangente lui a consacré récemment une note de lecture.