Née vers 1763, Sophie de Grouchy se marie avec Condorcet, rencontré chez son oncle et mentor le président Mercier du Paty.

Aussitôt, elle ouvre un salon littéraire qui accueille de grandes figures comme Beaumarchais, Chénier, Chamfort, Volney, Paine. Après le décès de son mari en 1794, Sophie connaît des jours difficiles. Ses biens lui sont confisqués et elle doit s’occuper d’une boutique. En 1799, après la restitution d’une partie de ses biens, elle redémarre ses activités littéraires : elle est l’auteure de plusieurs « lettres », de traductions de Thomas Paine et Adam Smith, et édite les œuvres de son défunt mari. Sa vivacité d’esprit et sa culture contribuèrent probablement au féminisme de Condorcet (voir article "Pour le suffrage féminin" ).