Sept pères du calcul écrit, des chiffres romains aux chiffres arabes 799 - 1202 - 1619
Alain Schärlig et Jérôme Gavin
Présentation
Revue de presseOn a peine à le croire, mais c'est la réalité: jusqu'aux débuts de la Renaissance, aucun comptable ou commerçant de chez nous ne pouvait effectuer une addition par écrit; tout simplement parce qu'il ne disposait que des chiffres romains, et que ceux-ci ne se prêtent pas au calcul écrit. Il devait s'installer à une table de compte, et y représenter ses montants par des jetons, qu'il déplaçait sur des lignes ou dans des colonnes.
Ce qui a tout changé, c'est l'arrivée des chiffres arabes. Car eux permettent le calcul écrit. Et pas seulement l'addition, mais tout ce que nous entendons par calcul élémentaire. La transition a pris des dizaines d'années, amorcée ici et là par un auteur courageux désireux de faire connaître le nouveau calcul. Et devenu ainsi, dans sa langue et dans son pays, un père du calcul écrit.
C'est aux plus marquants de ces auteurs que l'on rend ici hommage, dans un livre qui veut être agréable comme une promenade: on y expose brièvement leur vie, et l'on y commente pour chacun d'eux cinq problèmes très simples, tirés de l'ouvrage par lequel il a ouvert la voie. C'est l'occasion d'évoquer au passage un travers moderne, le syndrome du rétroviseur, qui brouille parfois l'image qu'on se fait du calcul écrit à ses débuts.
Présentation de l'éditeur
On a peine à le croire, mais c’est la réalité : jusqu’aux débuts de la Renaissance, aucun comptable ou commerçant de chez nous ne pouvait effectuer une addition par écrit ; tout simplement parce qu’il ne disposait que des chiffres romains, et que ceux-ci ne se prêtent pas au calcul écrit. Il devait s’installer à une table de compte, et y représenter ses montants par des jetons, qu’il déplaçait sur des lignes ou dans des colonnes. Ce qui a tout changé, c’est l’arrivée des chiffres arabes. Car eux permettent le calcul écrit. Et pas seulement l’addition, mais tout ce que nous entendons par calcul élémentaire. La transition a pris des dizaines d’années, amorcée ici et là par un auteur courageux désireux de faire connaître le nouveau calcul. Et devenu ainsi, dans sa langue et dans son pays, un père du calcul écrit. C’est aux plus marquants de ces auteurs que l’on rend ici hommage, dans un livre qui veut être agréable comme une promenade : on y expose brièvement leur vie, et l’on y commente pour chacun d’eux cinq problèmes très simples, tirés de l’ouvrage par lequel il a ouvert la voie. C’est l’occasion d’évoquer au passage un travers moderne, le syndrome du rétroviseur, qui brouille parfois l’image qu’on se fait du calcul écrit à ses débuts.
Biographie de l'auteur
Jérôme Gavin enseigne les mathématiques au Collège Voltaire à Genève. Ce livre est son troisième ouvrage en histoire du calcul, coécrit comme les précédents avec Alain Scharlig. Alain schärlig est professeur honoraire de l'Université de Lausanne. Il a écrit à ce jour neuf livres en histoire du calcul, dont les trois derniers avec Jérôme Gavin. Tous ont été publiés aux Presses polytechniques et universitaires romandes.
Note de lecture Tangente
Une promenade dans l'histoire du calcul écrit
Dans la droite ligne de leurs précédents ouvrages historiques, voici la nouvelle fresque de Jérôme Gavin et Alain Schärlig, historiens suisses du calcul. Voulant avant tout rendre hommage aux précurseurs qui, s’appuyant sur les chiffres arabes, ont lancé le calcul écrit en Europe occidentale à partir du XIIIe siècle, ils exhibent sept personnages marquants ayant publié dans les langues qui nous sont proches. Pour chacun d’eux, Léonard de Pise, Nicolas Chuquet, Johan Widmann, Luca Pacioli, Adam Ries, Robert Recorde et Johan Rudolff von Graffenried, les auteurs proposent cinq problèmes qui nous font entrer de plain-pied dans les techniques de raisonnement et de calcul de leur temps : chiffres romains, jetons, méthodes de fausse position, et enfin chiffres indiens (dits arabes aujourd’hui). L’intérêt de cette publication est accru par la mise en garde des auteurs sur le « syndrome du rétroviseur », qui nous pousserait à traiter les techniques d’hier avec les outils d’aujourd’hui. « Tournez la tête » nous disent-ils et « ne mélangez pas le passé avec le présent » : une façon rafraîchissante de se mettre en phase avec les origines du calcul.