Spécialiste des probabilités et, en particulier, des processus stochastiques, Sylvie Méléard travaille depuis vingt ans à l’application de modèles mathématiques au vivant : évolution de la taille de populations au fil du temps (par exemple pour la croissance bactérienne), proportion d’un allèle dans une population, évolution génétique (par exemple pour la résistance aux antibiotiques).
Il faut dire que la forte connexion entre biologie et mathématiques est relativement récente. C’est ainsi qu’après avoir soutenu sa thèse en 1984, il a fallu attendre le début des années 2000 pour qu’elle s’engage sur cette voie.
Le prix Irène-Joliot-Curie récompense aujourd’hui ses travaux de premier plan. Par ailleurs, elle se dit concernée par les difficultés rencontrées par les jeunes femmes scientifiques, notamment « au retour d’une maternité » : une théoricienne de haut vol attentive aux problèmes concrets de ses collègues.