Pour un pentagone A1A2A3A4A5, notons ai l’aire du triangle « de coin » de sommets Ai et ses deux voisins.
Un triangle de coin de Gauss.
Gauss a démontré que l’aire du pentagone est la plus grande racine du polynôme
x2 – sx + p où s = a1 + a2 + a3 + a4 + a5 et p = a1a2 + a2a3 + a3a4 + a4a5 + a5a1.
Dans le cas du pentagone régulier, en notant a l’aire du triangle de coin,on a s = 5a,
p = 5a2, et donc l’aire du pentagone régulier vaut φ étant le nombre d’or.
Cette relation est en fait équivalente à celle attribuée à Gaspard Monge :
a23a45 + a25a34 = a24a35 où aij désigne l’aire du triangle A1AiAj.
Triangles en jeu dans la formule de Monge.
L’équivalence entre les deux formules se fait en remarquant que si les trois sommets A1, Ai, Aj sont à la suite, alors aij est un des ai, et que sinon nous avons aij = A – ak – al, où A est l’aire du pentagone et les valeurs distinctes (i, j, k, l ) sont prises dans l’ensemble (2, 3, 4, 5). Par exemple, a34 = A – a2 – a5.
La relation de Monge se démontre, quant à elle, en recourant aux seules formules élémentaires de calcul d’aire de triangle.