Diophante d’Alexandrie est un mathématicien grec majeur dont on ne sait pourtant que peu de choses (voir article « Diophante d'Alexandrie, cet inconnu »). Il a établi la règle des signes pour les opérations sur les nombres négatifs, qu’il qualifie cependant « d’absurdes ». Mais il est surtout à la source, pour la postérité, de l’adjectif « diophantien », qui s’applique à toute équation polynomiale ayant pour coefficients et solutions des nombres entiers. L’une des équations diophantiennes les plus élémentaires qui se puisse imaginer est, sans aucun doute, l’équation ax + by = c, d’inconnues x et y (les entiers a, b et c étant donnés). Pour simple qu’elle soit, elle n’en a pas moins eu de riches applications.
Le théorème de Bachet‒Bézout
On peut déjà constater que le plus grand commun diviseur de a et b, noté d = PGCD (a, b), divise, par définition, a et b, et donc le premier terme ax + by de notre équation. Si le second terme c n’est pas divisible par d, alors manifestement aucune solution n’est possible. Dans le cas contraire, Bachet a été le premier à montrer que cette équation admet alors au moins une solution. Longtemps, ce théorème a été attribué à Étienne ...
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