Converger vers un nombre : un sens unique ?


Jacques Bair et Gilles Cohen

Les mathématiques traditionnelles donnent une définition précise à la convergence d’une série de nombres, étudiée dans le corps de cet article. Mais cela ne doit pas fermer la porte à des approches moins classiques, évoquées en encadré et dans plusieurs articles de ce dossier.

Pour étudier une série numérique, on part d’une suite (un)n≥0 de nombres (réels ou complexes). La suite converge vers une limite L si, pour tout nombre ε, aussi petit soit-il, il existe un rang N au-delà duquel la différence |un – L| est plus petite que ε.

 

De la suite à la série convergente

Pour la convergence d’une série, on applique le même principe. On définit la suite des sommes partielles  et on regarde si elle converge vers une limite S, qui, si elle existe, est précisément la somme de la série.

Une condition nécessaire de convergence de la série Σ un est que le terme général un tende vers 0, mais la condition n’est pas suffisante. L’exemple le plus classique est celui de la série harmonique Σ 1/n, qui diverge, ses sommes partielles tendant vers l’infini.

Il se peut cependant qu’une série à termes positifs diverge, mais qu’une série composée des mêmes termes, précédés de signes différents (+ et –) puisse converger. C’est, par exemple, le cas des séries alternées (les signes + et – alternent, et la valeur absolue de la suite est décroissante). Pour de telles suites, quand le terme général un tend vers 0, même si ... Lire la suite


références



Les toujours étonnantes curiosités de la série harmonique. Tangente 182, 2018.
Suites et séries. Bibliothèque Tangente 41, 2011.