Les mathématiques naquirent il y a bien longtemps : à peine sut-on compter, il fallut bien leur donner des noms. Puis on les écrivit. La première trace de numération au monde date d’il y a vingt mille ans et fut découverte dans les années 1950 dans l’actuelle République démocratique du Congo : ce sont les os d’Ishango, longs d’environ dix centimètres. On y voit apparaître des groupes d’entailles qui sont certainement une représentation numérique, un peu à la manière de ce que faisaient les Romains en notant « III » pour symboliser le nombre trois.
À cette époque, les nombres servaient à compter, à dénombrer : des personnes, des bêtes, des jours. Au IVe siècle avant notre ère, Platon écrivait en effet dans le Timée que nous avons inventé les nombres en constatant la répétition du jour et de la nuit, de l’hiver et du printemps. Il en déduit que les nombres n’existent dans notre esprit que parce que nous sommes doués de sens, en particulier de la vue, qui nous permet de remarquer ces répétitions. Les nombres sont donc nés comme des objets sensibles servant à caractériser d’autres objets par le biais de leur quantité.
Pythagore et son école
Les Grecs ont toujours admiré leurs prédécesseurs : Égyptiens, Babyloniens ...
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