Comme l’écriture, le calcul et la géométrie, les premières observations astronomiques sont apparues à Sumer il y a environ cinq mille ans. Pour mesurer le temps, on utilisait un calendrier lunaire de 354 jours, chaque jour étant divisé en 24 heures (douze pour la nuit et autant pour le jour proprement dit). Comme la durée moyenne d’une lunaison est égale à 29 jours et demi, les mois devaient avoir alternativement 29 et 30 jours (296 + 306 = 354). Les heures de jour étaient mesurées avec un gnomon (pensez aux cadrans solaires), celles de la nuit avec des horloges à eau, les clepsydres. Le début d’un mois était marqué par l’apparition de la nouvelle lune. Les prêtres à qui incombait l’observation du ciel notaient également les évènements exceptionnels comme les éclipses, les passages de comètes ou les chutes d’étoiles filantes, censés exprimer le mécontentement ou la colère des dieux. Au fil du temps, ils ont défini et nommé les premières constellations, décrit les mouvements apparents du soleil, de la lune et des cinq planètes visibles à l’œil nu. Comme le système de numération des Sumériens reposait sur la base 60, on a partagé le cercle en 360 parties égales et mesuré ...
Lire la suite
Les mathématiques et l'astronomie se sont développées conjointement et se sont enrichies mutuellement. L'astronome devait en effet obligatoirement utiliser les mathématiques, tandis que le mathématicien devait résoudre les problèmes que lui posait l'astronomie…
références
- Instruments scientifiques à travers l'histoire. Collectif, Ellipses, 2004.
- La saga des calendriers. Jean Lefort, Bibliothèque
Pour La Science, 1998.
- L'Univers a-t-il une forme ? Roland Lehoucq, Flammarion, 2002.
- Les mathématiques de l'Univers. Robert Osserman,
Le Pommier, 1995.
- Almanach de l'Univers. Cosmologie. Michel Rousselet, Vuibert, 2013.
- Cosmographie. Denis Savoie, Belin–Pour La Science, 2006.
- Une histoire de l'astronomie. Jean-Pierre Verdet,
Points Sciences 62, 1990.