Les calculs astrologiques : quelle cohérence ?


François Lavallou

La notion de maisons, due aux Babyloniens, qui observaient principalement les mouvements des astres dans le ciel terrestre, est une version première de l'astrologie.

Hors de toute discussion sur le bien-fondé des croyances astrologiques, variant suivant les astrologues, les mathématiques sont indispensables pour construire la domification (du latin domus = maison), composante fondamentale du thème astral, sans parler des calculs nécessaires à l'établissement des éphémérides. 

L'ascendant et le signe solaire n'étant pas discriminant d'un thème (ils sont, par exemple, confondus au début du printemps), on a cherché à tenir compte du lieu de naissance, en divisant l'espace terrestre, et non plus céleste, en autant de maisons que de signes, pour garder une analogie entre maisons / ciel et signes / sphère céleste. Ces maisons, numérotées en chiffre romains, sont censées compartimenter les fonctions psychologiques humaines. Si les astrologues se sont accordés sur la signification accordée à chaque maison, il n'en est pas de même pour leurs positions sur l'écliptique (le plan de la trajectoire du soleil). De nombreuses variétés de domification ont été établies par des mathématiciens, prouvant, si besoin était, la belle incohérence de l'astrologie. En outre, bien sûr, des problèmes se posent aux pôles.

 

 

Les systèmes de domification : totalement inefficaces

En astrologie lunaire, on compte une maison par jour de lunaison, soit vingt-huit, réparties tous les 90 / 7° (soit 12°51'26'' environ) sur le zodiaque, et les Tibétains partagent, eux, le ciel en huit. Dans l'Antiquité grecque, les premiers systèmes, dits Modus ... Lire la suite