La pratique et l'étude de la science informatique recouvrent une réalité bien plus complexe qu'on le pense, dont la machine n'est qu'un élément. Les activités débranchées permettent d'en aborder toutes les facettes.
Enseigner l'informatique par des activités débranchées peut sembler un paradoxe, tant l'informatique est associée, dans nos représentations, aux ordinateurs. Le mot « informatique » se traduit même, dans certaines langues, littéralement par « science des ordinateurs ». Pourtant, il suffit de se promener dans les couloirs du département d'informatique d'une université quelconque pour constater que les enseignements y mêlent, à des degrés divers, activités branchées et débranchées et que les ingénieurs et les chercheurs, qui conçoivent de nouveaux algorithmes d'analyse de données, de nouveaux langages de programmation, de nouveaux protocoles permettant d'utiliser les réseaux ou de nouvelles architectures d'ordinateurs, passent autant de temps à écrire et à dessiner au tableau qu'à utiliser un ordinateur. Les spécialistes de la « science des ordinateurs » ont d'ailleurs proposé, avec plus ou moins de succès, des noms alternatifs : « science du calcul », « science du traitement de l'information »...
Le statut des ordinateurs
S'il faut éviter les outrances technophobes selon lesquelles l'informatique n'aurait aucun rapport avec les ordinateurs et l'informatique débranchée permettrait d'éviter que les « écrans » ne polluent la tête de nos élèves, l'histoire nous montre que le statut des ordinateurs au sein de ...
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