En 1988, Sandy Zabell, membre du Departement of Mathematics and Statistics de l’Université Northwestern (Etats-Unis) soumet le paradoxe de l’échange (exchange paradox) dans son livre Symmetry and Its Discontent (voir en encadré).
Le paradoxe de l’échange
Dans le texte ci-dessous, extrait de Symmetry and Its Discontent (Cambridge University Press, 2005), Sandy Zabell expose cet intriguant raisonnement (traduction de l’auteur de l’article).
« À titre d’illustration finale sur la nature séduisante des arguments de symétrie en probabilité, et comme un défi au lecteur, je finis avec un petit casse-tête, que j’appellerai le paradoxe de l’échange :
A, B et C jouent le jeu suivant. C agit comme arbitre et place une somme d’argent non précisée x dans une enveloppe et la somme 2x dans une autre enveloppe. L’une des deux enveloppes est ensuite remise à A, l’autre à B.
A ouvre son enveloppe et voit qu’elle contient 10 $. Il raisonne alors comme suit : “Il y a 50 % de chances que l’enveloppe B contienne la plus petite somme x (qui serait donc de 5 $), et 50 % de chances que l’enveloppe B contienne la plus grande somme 2x (qui serait donc de 20 $). Si j’échange les enveloppes, mes avoirs attendus seront de ...
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