Hasard et erreur dans les grandes découvertes scientifiques
Jean-Marc Ginoux
Présentation
DescriptifL'histoire des sciences nous montre que si la logique et le raisonnement sont pour beaucoup dans les grandes découvertes scientifiques, le hasard et l'erreur interviennent également dans bon nombre d'entre elles.
À côté des plus célèbres comme celle de la radioactivité, cet ouvrage présente plusieurs exemples méconnus de hasards et d'erreurs ayant favorisé ou empêché leur réalisation.
On y découvrira ainsi d'heureux hasards, comme par exemple celui qui permit à Archimède d'énoncer son célèbre principe, mais, aussi de malencontreux, comme celui qui priva Ampère de la découverte de l'induction électromagnétique.
On y trouvera également d'heureuses erreurs, comme par exemple celle de Ptolémée qui conduit Christophe Colomb à la découverte de l'Amérique, et, aussi de malencontreuses, comme l'inavouable erreur qui amena Henri Poincaré à la découverte du chaos déterministe.
Note de lecture Tangente
Des erreurs parfois fécondes
C’est à un voyage à travers l’histoire des découvertes scientifiques que nous invite Jean-Marc Ginoux. Parcourant les domaines de la mécanique, de l’optique, de l’électromagnétisme, de la chimie, de l’astronomie, l’auteur joue avec la place du hasard et des erreurs dans ces découvertes. Citant longuement des documents historiques, il retrace le cheminement parsemé d’embûches qui a amené, par exemple, à la découverte de la radioactivité… ou de l’Amérique ! Mais aucune avancée n’est réellement le fait du hasard car, comme l’a formulé Pasteur, « le hasard ne favorise que les esprits préparés ». Le lecteur féru de mathématiques en croisera, à l’occasion de plusieurs mesures de la circonférence de la Terre : Ptolémée au Ier siècle de notre ère, Jean Picard en 1671, Pierre Méchain en 1798, tous ont fait des erreurs, mais des erreurs fécondes pour leurs contemporains. De même, c’est grâce à une erreur effectuée par Henri Poincaré dans son fameux mémoire de 1889 sur le problème des trois corps, erreur qu’il mettra dix ans à corriger complètement, qu’a surgi la question de la sensibilité des équations aux conditions initiales et, in fine, la théorie du chaos.