La promesse du hasard
François Vannucci
Présentation
DescriptifQuand la science se penche sur la question du destin. De la physique à la métaphysique, il n’y a qu’un pas : le physicien François Vannucci nous entraîne dans ses réflexions sur le thème du hasard, de l’existence de Dieu et de la liberté humaine.
Laquelle décrit mieux le réel, la physique classique ou la physique quantique ? L’auteur part de l’opposition entre deux mondes : d’un côté, un monde déterministe et connaissable, de l’autre, un monde où règnent la loi des probabilités, la notion de hasard, l’irrationnel, l’inconnaissable.
Un monde sans raison n’est pas concevable, mais on étoufferait dans un monde sans imprévu où la vie serait bloquée par les nécessités.
C’est le dilemme de la condition humaine : si tout est hasard, où est notre motivation ? S’il n’y a pas de hasard, où est notre liberté ?
D’Einstein à Pascal, l’auteur s’appuie sur l’histoire des sciences et de la philosophie pour faire dialoguer physique et métaphysique avec bonheur.
Le hasard quantique s’appelle-t-il Dieu ou multivers ?
François Vannucci est normalien, anciennement chercheur au CNRS, professeur de physique à l’université Paris-Cité, chercheur en physique des particules et astroparticules, spécialiste des neutrinos.
Il a dirigé plusieurs expériences au CERN. Il a déjà publié L’Astronomie de l’extrême univers et Le Miroir aux neutrinos.
Note de lecture Tangente
Le hasard et son sens
Même s’il a pour sujet le hasard, cet ouvrage parle très peu de mathématiques, et n’évoque que dans un seul (sur trente-six) de ses chapitres la notion de probabilités, expliquant cette occurrence par : « le jeu a offert le premier terrain d’analyse mathématique des propriétés du hasard. » Il est aussi question, dans ce chapitre, du problème du grand-duc de Toscane sur le « dix » qui sort plus souvent que le « neuf » dans le lancer de trois dés dont on fait la somme, ainsi que du « traitement statistique des données ». De nombreux mathématiciens y sont cependant cités : Blaise pascal et son Traité du triangle, René Descartes, Isaac Newton, et, pour les plus récents, Kurt Gödel, Andreï Kolmogorov.
L’ouvrage développe surtout diverses idées sur la notion de hasard où écrivains, philosophes et théo-
logiens sont mis à contribution et c’est en ce sens que le livre est intéressant, car il interroge le sens même du mot « hasard », mettant en opposition le déterminisme de la connaissance et l’irrationnel du hasard, citant tout à la fois Einstein, « L’imagination est plus importante que le savoir », et Oscar Wilde : « L’imagination imite, c’est l’esprit critique qui crée. »