Contrairement à la plupart des biographies (romancées ou non) qui débutent avec la collaboration entre Marie et son futur mari, avec les résultats que l’on sait, ce livre s’intéresse aux prémices de cette histoire.
Avant sa rencontre avec Pierre Curie, Marie Sklodowska a connu des évènements fondateurs de son histoire personnelle et qui l’ont amenée à devenir celle que l’on connaît. La mort de sa mère ; la fréquentation de l’université clandestine de Varsovie, seule (et dangereuse) possibilité pour les femmes de son époque et de son pays de faire des études ; le pacte, avec sa sœur Bronia, chacune s’engageant à financer les études de l’autre à Paris ; ses projets de mariage auxquels elle doit renoncer.
Enfin, et ce n’est pas son moindre intérêt, le roman met en lumière la trajectoire parallèle de Bronia, habituellement complétement éclipsée par Marie. Après une enfance passée à s’occuper de sa fratrie, des études clandestines, un exil à Paris, Bronia Dluska devient médecin en 1894.La recherche sur la tuberculose lui doit beaucoup.
On ne peut que remercier Natacha Henry de l’avoir fait sortir des coulisses de l’Histoire et se féliciter du modèle de courage et de force qu’elle peut devenir pour les jeunes filles d’aujourd’hui.