Les pédagogies alternatives reposent sur la motivation intrinsèque des élèves, et donc sur le plaisir d'apprendre, ce que ne permet pas toujours le recours aux notes et aux évaluations traditionnelles. Il s'agit dès lors d'accompagner l'élève dans ses acquisitions de savoirs et de compétences.

L’évaluation pratiquée majoritairement dans les systèmes éducatifs actuels est sommative : il s’agit de mesurer les connaissances des élèves à la fin d’un processus d’apprentissage ou de vérifier un niveau (examen d’entrée). Ce type d’évaluation sert également à rendre compte de la « qualité » d’un établissement ou à comparer, via des épreuves tel PISA, les systèmes éducatifs de différents pays. Elle s’oppose à l’évaluation dite formative, qui participe au processus d’apprentissage par des rétroactions régulières faites aux élèves.

Les facettes de l’évaluation

L’évaluation est un miroir à plusieurs facettes. L’une de ces facettes est dirigée vers l’élève, une autre vers l’enseignant, une troisième vers la société (les examens), une autre encore vers les « décideurs » ; selon l’âge des élèves, on trouve une cinquième facette dirigée vers les parents. Les systèmes éducatifs se distinguent en grande partie par l’importance relative qu’ils accordent à ces diverses facettes.
L’éducation dite nouvelle (laquelle est plus que centenaire) et les pédagogies dites alternatives privilégient fortement les deux premières facettes. Freinet, Decroly, Montessori, Dewey et quelques autres mettent en effet l’élève (apprenant) au centre et donnent priorité à son accomplissement personnel et sa socialisation. Cela ne se limite pas à l’acquisition de savoirs, que certains initiateurs de ces pédagogies ... Lire la suite