Dans les années 1970, Barak Rosenshine formalise, à partir des recherches en science cognitive et sciences de l'éducation en Amérique du Nord et au Canada, les bases de la pédagogie explicite (voir le site de l'Association pour la pédagogie explicite (APPEx), à l'adresse www.3evoie.org).

Des chercheurs ont étudié les résultats d’élèves en mesurant le différentiel entre un niveau avant et un niveau après l’enseignement, et l’on corrélé avec des pratiques de classe. Cela leur a permis de dégager les procédures utilisées par les enseignants les « plus performants ». La plus importante tient à l’explicitation des différentes étapes lors d’une séance de cours : les objectifs sont annoncés, de manière opérationnelle (« vous serez capables de… »), avant toute pratique ; les procédures de résolutions sont explicitées par le maître (c’est le modelage, voir ci-contre). La verbalisation est également encouragée du côté de l’élève, que ce soit pour répondre à des questions ou pour échanger avec ses pairs. Une phase « d’objectivation » doit également permettre à l’élève, en fin de leçon, de formuler ce qu’il a appris.
D’autres éléments de la pédagogie explicite sont la progressivité (dans le but d’éviter la surcharge cognitive) et la répétition, dont l’objectif est de décharger la mémoire de travail sur la mémoire à long terme. Cela signifie qu’une même notion sera travaillée plusieurs fois en faisant varier les contextes et les situations.

Du modelage à l’autonomie
 

Une leçon explicite se pratique en trois étapes, pour lesquelles le travail à réaliser est le même ... Lire la suite gratuitement