Petits meurtres entre mathématiciens
T Michaelides
Ed. Le pommier
2012
288 pages
17.00 €
L’histoire des mathématiques regorge d’épisodes dignes des meilleurs scénarios de films ou de romans. C’est ici le rêve de Hilbert de disposer d’une procédure mécanique permettant de trouver la réponse à toute question mathématique qui sert de toile de fond à ce thriller. Bien sûr, dans les années 1930, Kurt Gödel et son fameux théorème d’incomplétude anéantiront l’espoir qu’un tel algorithme puisse exister, mais en ce début de XXe siècle on avait des raisons d’y croire. Justement, dans cette fiction, Stefanos Kantartzis est de ceux-là. Son ami Michael Igerinos, lui, espère que personne n’y parviendra : les mathématiques ne sauraient être mécanisées de sorte que l’imagination, l’inventivité et la créativité en soient exclues ! Les discussions des deux jeunes chercheurs sont l’occasion d’aborder de nombreux points de culture mathématique, et leurs déambulations nous permettent de rencontrer les artistes et intellectuels du moment (Apollinaire, Picasso, Max Jacob, ou encore Maurice Princet, le mathématicien qui fut conseiller des cubistes).
Des années plus tard, Stefanos est retrouvé assassiné. Qui l’a tué et pourquoi ? Les mathématiques auraient-elles un rapport avec le meurtre ? Le lecteur de Tangente trouvera sans doute la ficelle un peu grosse, mais ne boudera pas son plaisir de se plonger dans l’ambiance de la Belle Époque.